La pression que pèse l’homme sur son environnement est indéniable. Depuis la révolution industrielle, les populations d’animaux sauvages, d’insectes et oiseaux de sont effondrées. Les causes sont multiples : urbanisation galopante, agriculture intensive, utilisation des pesticides, réchauffement climatique… De ce constat né petit à petit une prise de conscience générale, l’idée que chacun peut agir à son niveau pour protéger la biodiversité. Et c’est effectivement le cas : chaque geste compte !
Que vous possédiez un jardin, une terrasse, une cour ou un simple balcon, vous pouvez vous aussi participer à ce grand défi environnemental. Saviez-vous que vos mètres carrés de verdure peuvent devenir officiellement un refuge LPO ? Plus qu’une simple appellation, cette initiative vous engage à protéger et favoriser la biodiversité.
C’est quoi un jardin refuge LPO ?
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) est une association dont l’objectif est de protéger les espèces d’oiseaux, ainsi que leur environnement, en France. Elle recense, protège, sensibilise et intervient pour agir en faveur des oiseaux, et plus globalement pour la biodiversité. C’est le représentant officiel de la BirdLife International en France depuis 1993.
Le programme « refuge LPO » est une initiative lancée par la LPO. Le concept est simple : tout terrain public (espace vert, parc communal) ou privé (balcon, terrasse, cour, jardin) peut être estampillé refuge LPO. Le propriétaire s’engage alors à préserver et encourager la biodiversité, à la fois la faune et la flore. Il s’engage notamment à ne pas pratiquer la chasse sur ton terrain, réensauvager son jardin, à ne pas utiliser de produits phytosanitaires. La nature doit être préservée !
En quelques chiffres, les jardins refuges LPO représentent :
- 40 000 Refuges LPO partout en France
- Plus de 35 000 jardins et balcons de particuliers
- 50 000 hectares d’espaces préservés pour la nature.
Comment notre jardin peut devenir refuge LPO ?
Pour devenir refuge LPO, le propriétaire doit s’engager à respecter la charte des refuges, sur 15 points précis :
- Ne pas pratiquer la chasse ni la pêche,
- Ne pas utiliser de produits chimiques nocifs,
- Aménager des gîtes naturels pour la faune,
- Laisser des zones naturelles d’herbes hautes et fleurs sauvages (le réensauvagement),
- Préserver et planter des espèces locales,
- Créer des accès de ressources alimentaires naturelles pour la faune,
- Laisser la libre circulation de la faune sauvage,
- Ne pas artificialiser les sols,
- Limiter les pollutions lumineuses et sonores,
- Cohabiter avec la faune et la flore,
- Récupérer et créer des points d’eau,
- Transformer ses déchets organiques en compost,
- Neutraliser les pièges potentiels d’un jardin,
- Contribuer aux programmes de sciences participatives et d’observation,
- Devenir un ambassadeur de la nature au quotidien.
Vous pouvez lire en détail la charte refuge LPO ici.
Pas de panique ! Aucun contrôle n’est effectué. Le refuge LPO est un programme de responsabilisation et de sensibilisation. Chacun agit comme il le peut avec les moyens dont il dispose. Vous vous rendrez également vite compte que la plupart des points précités relèvent du bon sens, et ne sont pas difficiles à appliquer au quotidien.
SI la démarche vous intéresse, il vous suffit de vous inscrire sur le site de la LPO. Vous devrez régler un montant de 35 euros. Chaque année, si vous souhaitez continuer votre participation au programme et rester éligible au refuge LPO, vous serez invités à renouveler votre abonnement, d’un montant de 15 euros. Cette adhésion vous donne bien sûr un certain nombre d’avantages, que nous détaillons ci-dessous.
Pourquoi adhérer au refuge LPO pour son jardin ?
Une fois votre inscription finalisée, vous recevrez dans votre boite au lettre un coffret d’accueil comprenant :
- 1 panneau à afficher sur votre maison pour officialiser votre refuge LPO,
- 1 nichoir à petite mésange (d’une valeur approximative et équivalente à 20 euros dans le commerce),
- 1 livret guide : « Comment cohabiter avec la faune et la flore sauvages ? »
- 1 livret guide : « Oiseaux des jardins »
- 1 livret guide « Un refuge sans chasse pour la biodiversité. »
Quels avantages ?
En plus de participer à une démarche écologique utile à la biodiversité, ce programme vous permet de :
- Faire partie de la communauté des refuges LPO,
- Accéder aux programmes d’animation locale près de chez vous,
- Vous abonner à la newsletter,
- Accéder à votre espace web pour tenir à jour le tableau de bord de votre refuge,
- Bénéficier d’un tarif préférentiel à l’abonnement à la revue « LPO L’OISEAU Magazine ».
- Lutter contre certaines espèces invasives comme les chenilles processionnaires ou les frelons asiatiques, certaines espèces d’oiseaux comme les mésanges étant des prédateurs naturels.
Mais surtout ? Vous sanctuarisez quelques mètres carrés au profit de la biodiversité. A votre échelle, vous participez à l’effort collectif, et devenez un véritable ambassadeur au quotidien. En appliquant la charte du refuge, vous verrez au bout de quelques semaines des effets significatifs, avec l’apparition de nombreux insectes, oiseaux et petits mammifères. En parlant à vos amis, collègues et familles de ce programme, vous inciterez peut-être d’autres personnes à devenir refuge LPO. Vous contribuez directement à lutter contre l’artificialisation des sols et à la réduction des espaces naturels.
Je n’ai qu’un simple balcon ou que quelques mètres carrés seulement : est-ce quand même utile ?
Oui ! Pas besoin de posséder plusieurs hectares pour être refuge LPO. Quelques mètres carrés peuvent suffire. Même sur un balcon en ville : au contraire, puisque la végétation et les fleurs s’y font plus rare, vous favorisez la pollinisation et la visite des abeilles. Des nichoirs peuvent tout à fait êtres installés en ville, ou des petits arbustes offrant de la nourriture aux oiseaux et autres insectes. Chaque geste compte, surtout en ville !
- Où entreposer des meubles et ses affaires en dehors de chez-soi ? 7 solutions pratiques - 26 septembre 2024
- Comment transformer une extension de maison en location courte durée occasionnelle ? - 16 septembre 2024
- Quelle forme de table à manger prend le moins de place pour un extérieur ? - 9 septembre 2024