Annecy, Haute-Savoie – En 2017, Bastien et Cassandre faisaient l’acquisition d’un appartement de 70 m² à Annecy. Si ce bien immobilier avait tout pour plaire de par sa localisation et sa superficie, il cachait un lourd défaut : une performance énergétique désastreuse. Classé F sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’appartement était ce que l’on qualifie de passoire énergétique. Pire encore, depuis le 1er janvier 2023, les biens considérés comme passoire thermiques sont interdits à la location. En d’autres termes, non seulement Bastien et Cassandre avaient froid dans leur appartement, mais avaient l’interdiction de le louer s’ils le souhaitaient. « Lorsque nous avons emménagé, nous avons tout de suite ressenti le froid, surtout pendant l’hiver. C’était comme si le froid venait directement des murs, » confie Cassandre. Pour des investisseurs, acheter une passoire thermique classée F ou G peut être une opération très intéressante. Mais pour des primo-accédants avec un budget serré, ce n’est pas la même histoire.
Des factures énergétiques (très) salées
L’isolation de ce logement datant des années 60 laissait grandement à désirer, et son système de chauffage électrique, avec des radiateurs de types grille-pain, ne faisait qu’aggraver la situation. Durant les mois d’hiver, Bastien et Cassandre étaient confrontés à une sensation de froid persistante. Le confort thermique était loin d’être au rendez-vous, et cela se ressentait sur leur facture : 2191 euros dépensés en moyenne chaque année en énergie.
« A l’année, c’était plus d’un de mes mois de salaires qui partait dans le chauffage. A l’achat, nous n’avions pas pris au sérieux le DPE, pensant que tout ça n’était que très théorique. Rapidement, nous savions que nous devions à terme, soit agir sur des travaux, soit déménager, » raconte Bastien. Et avec l’augmentation du coût de l’énergie, cette facture allait s’alourdir d’années en années.
Des travaux ciblés pour une efficacité maximale
Au printemps 2022, le couple a décidé de prendre le taureau par les cornes et de rénover leur passoire thermique. Guidés par les conseils avisés des guichets France Rénov et d’un diagnostiqueur immobilier, ils ont entrepris des travaux de rénovation énergétique.
Les priorités pour les travaux de rénovation énergétique établis sur le diagnostic de performance énergétique étaient claires :
- Isolation des murs. Une isolation intérieure des murs en contact direct avec l’extérieur a été mise en place. L’isolation thermique est un des travaux les plus efficaces pour augmenter un DPE : une bonne isolation peut permettre de réduire les déperditions thermiques de 25%, ce qui se traduit par des économies substantielles sur la facture de chauffage. En outre, une bonne isolation permet également d’éviter le phénomène de bouilloire énergétique l’été.
- Chauffe-eau thermodynamique. Le remplacement du chauffe-eau existant par un modèle thermodynamique a permis d’obtenir une efficacité trois fois supérieure à celle des chauffe-eaux traditionnels. En moyenne, cela se traduit par une économie d’énergie de 70% pour la production d’eau chaude.
- Pompe à chaleur air-air. En remplaçant leur ancien système de chauffage électrique par une pompe à chaleur air-air, le couple a pu bénéficier d’un système trois à quatre fois plus efficace. En moyenne, une pompe à chaleur air-air permet de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 50% par rapport à un chauffage électrique traditionnel.
Le montant total de tous ces travaux sans aides s’élevait à 23 000 €. Un investissement conséquent, mais qui permet de réaliser d’importantes économies d’énergie à long terme.
Un projet de rénovation soutenu par des aides financières
Pour financer ces travaux, ils ont bénéficié d’un prêt à taux zéro de 15 000 €. Ils ont également bénéficié des deux principales aides de l’état, MaPrimeRenov et la prime CEE, qui remplacent l’ancien crédit d’impôt à l’isolation.
Grâce à ces deux aides cumulées, ils ont obtenu 2500 euros d’aides cumulées. Ainsi, le reste à charge pour le couple s’élevait à 20 500 euros.
Des résultats spectaculaires
L’investissement, s’élevant à 20 500 euros, s’est rapidement révélé payant. Grâce à ces travaux, Bastien et Cassandre ont vu la classification de leur appartement bondir de 4 classes sur le DPE, atteignant désormais la catégorie B. Une amélioration spectaculaire qui s’est également traduite par une réduction drastique de leur facture énergétique, désormais estimée à 1297 euros par an. Cela représente une économie d’énergie annuelle de près de 50%. « Après les travaux, la différence était immédiatement perceptible. Notre appartement est devenu bien plus confortable et chaleureux. Et surtout, on a divisé notre facture d’énergie pratiquement par deux », se réjouit Cassandre.
En outre, cette opération augmente la valeur de leur appartement, et leur donne la possibilité de le louer si ils le souhaitent.
Un investissement rentable à long terme
Cette transformation est la preuve que, avec les bons conseils, les aides financières adéquates et un investissement réfléchi, il est possible de transformer une passoire énergétique en un logement éco-responsable et économique. Une source d’inspiration pour de nombreux propriétaires.
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